Cadre du projet
Dans le cadre de mes études, j’ai effectue un stage de 6 mois à Ho-Chi-Minh-Ville au Vietnam. Cette moitie d’annee m’a permi d’apprendre a connaitre quelques peu ce pays. Voici quelques reflexions que je me suis faites quant au style de vie des Vietnamiens.
Le tri des déchets
Avant de venir ici, le tri des déchets m’apparaissait comme un choix de mode de vie plus élevé que celui d’avant. En effet, trier ses déchets est un moyen d’optimiser nos ressources et notre argent. Cette impression était d’autant plus présente que le tri n’est pas une démarche innée, on nous y forme. La preuve en est que l’on nous l’apprend à l’école, et que le gouvernement doit mettre en place des campagnes pour inciter la population à trier plus.
Au Vietnam, le tri des déchets permet à certains Vietnamiens d’augmenter leur revenu. Il semblerait qu’il s’agisse d’une classe sociale plus pauvre que la moyenne, mais je ne me suis pas réellement renseignée là-dessus.
Je vis dans une maison avec trois autres français. Faute de présence de plusieurs poubelles pour pouvoir trier correctement, c’est avec peine que je mélange bouteilles en plastique et peaux de bananes. Figurez-vous qu’un matin, je me suis retrouvée nez-à-nez avec une dame qui triait les poubelles que nous avions sorties. Elle ne cherchait pas des restes, comme on peut le voir en France [rue Pierre Sémard à Grenoble est un exemple récurrent]. Non, elle triait.
En réalité, ces petites dames -et hommes- sont nombreux. On les voit pousser leur chariot de détritus [d’une catégorie] le long de la rue. Dans mon quartier, qui est très vietnamien et assez vivant, le son des voix porte jusqu’à notre ‘rooftop’. A tour de rôle, le marchand de biscuits sucrés, salés, ainsi que la petit dame avec son chariot-poubelle, silonnent notre ‘hem’ [ruelle qui débouche sur tout un quartier] et l’impasse qui mène jusque chez nous. Mes oreilles ne sont pas encore habituées au Vietnamien, mais je suppose qu’elles crient ‘cartons!papiers!bouteilles en plastique!‘. Un peu comme le marchand de glaces sur la plage…
Le service ‘tri des déchets’ et ‘balayage de rue’ est très implanté. Certes les Vietnamiens jettent tout et n’importe quoi par terre. Sans compter les innombrables tongs et poignées de scooter tombées au cours d’une virée à deux roues. Cependant, de nombreux hommes en orange passent également leurs journées et nuits à balayer tous les bords de rues, à entretenir les plates-bandes. Résultat: si la rue semble sale, c’est à cause d’un peu de boue et de poussière. Mais de manière générale, j’ai plutôt été étonnée de la propreté de la ville.
L’omniprésence du plastique
Paradoxalement avec ce tri, les Vietnamiens adoooooorent le plastique.
Au supermarché, il existe environ 4 tailles différentes de sachets pour correspondre parfaitement aux produits, emballer ceux qui risquent de couler, et mettre le tout dans un énorme sac plastique que le passager pourra porter à l’arrière du scooter.
Dans les boui-bouis, quand je vais acheter mon repas à emporter, j’ai droit à:
– Une boîte en polystyrène
– Un sac plastique contenant la soupe
– Un sac plastique contenant la sauce d’assaisonnement
– Voire un sac plastique contenant le poisson et sa sauce
– Un élastique pour fermer chacun de ces récipients
– Une cuillère en plastique [dont je ne me sers pas puisque, que ce soit chez moi ou au bureau, j’ai des cuillères en fer que je préfère utiliser]
– Et le sac plastique pour contenir tous ces petits sacs bien sûr
Parfois, je décide de faire des économies [comme si la vie au Vietnam coûtait cher…Mais j’ai un mini salaire…] et vais acheter ma soupe industrielle pré-faite [comme on en trouve dans les magasins français] chez la petite dame du coin. 
Le pire scénario rencontré m’a fait jouer aux poupées russes:
– D’abord, ce même emballage que vous voyez ci-dessus
– Un second petit sachet à l’intérieur
– Dans ce sachet, trois autres petits sachets [Un pour la poudre, un pour les légumes, un pour la sauce piquante]
Mais étonnamment, la ville n’est pas polluée par ces innombrables sacs plastiques. Grâce au tri. Et au recyclage des sacs plastiques [pour les moins sales, les Vietnamiens se contentent de les rincer].
Le scooter
Comment aurais-je pu faire un bon article sur le développement durable au Vietnam sans parler des scooters? Avant de venir ici, j’ai demandé à mon contact quel moyen de transport je devrais utiliser sur place. Il m’a répondu instantanément ‘le scooter’.
A première vue, le scooter sonne mieux que la voiture en matière de pollution. Il existe deux raisons majeures à l’utilisation de ce véhicule:
– Contrairement aux voitures, a ne coûte pas cher, ni à l’achat [370 USD = 270€ pour un scooter d’occasion en bon état], ni à la location [1M VND = 40€ par mois], ni pour l’essence [pour le mien, 90,000 VND = 4€ le plein qui tient au moins une semaine].
– Avec 7M d’habitants à HCMC [Ho-Chi-Minh-City], je vois mal comment les gens pourraient circuler en voiture, à moins de mettre 1h pour faire 300m.
Pourquoi ne pas utiliser le vélo vas-tu me dire? Certains osent. Personnellement, j’ai trois raisons de ne pas vouloir l’utiliser, malgré tout le bien que le vélo est censé faire au corps et à la planète:
– Faire du vélo, c’est faire faire un peu de sport son corps. Dans une telle activité, les poumons s’ouvrent plus et deviennent plus sensibles à ce que nous respirons. Or, avec la pollution que l’on respire à longueur de temps, ce serait un bon moyen d‘abîmer ma santé.
– Etre à vélo est beaucoup plus dangereux qu’être à scooter. Dans la situation actuelle où il y a 3 scooters au mètre carré, le vélo est vulnérable. D’abord parce qu’il est plus lent est que cela surprend quand on arrive à 50km/h. Ensuite parce que quand on est lent, on est plus facilement victime des vols à l’arrachée [très fréquents dans la ville malheureusement; la majorité de mes amis et moi-même en avons été victimes].
– Enfin, le vélo est un bon moyen de se déplacer pour de courtes distances. Le centre d’HCMC n’est pas immense, mais ne serait-ce que pour mon trajet domicile-travail, il me faudrait 4 fois plus de temps à vélo. Autant dire que je préfère occuper ce temps à dormir le matin ou à écrire sur ce blog le soir.
Ma colocataire a trouvé un assez bon compromis cependant. Elle utilise un vélo électrique que ses employeurs lui prêtent. Elle va moins vite qu’un scooter mais atteint une vitesse raisonnable. Elle recharge sa batterie la nuit, ce qui lui évite de perdre trop de temps à pédaler quand elle veut s’en servir. Mais reste l’insécurité face aux vols à l’arrachée car le vélo ne contient pas de coffre fermé dans lequel mettre son sac. Néanmoins, avec un pic pétrolier en approche, j’ai l’impression que les Vietnamiens vont avoir du mal dans leur transition énergétique. A suivre…
La rareté des parapluies
Ce paragraphe vous interloque peut-être. Sachez que le ‘parapluie’ est un fléau pour la planète car très peu recyclable [surtout les baleines de fer].
Je compte d’ailleurs développer les organismes qui recyclent ce genre de produits.
A choisir, préfères-tu acheter un parapluie à 2€ qui va se casser au premier coup de vent? Ou un parapluie à 10€ qui ne se cassera peut-être pas à la première rafale? Pour être honnête, je serais prête à payer plus cher pour un bon parapluie; mais c’est encombrant [les bons parapluies ne sont pas ‘de poche’], et la dernière fois que j’ai mis 9€ dans un parapluie, il n’en valait pas plus de 2…
Au Vietnam, il y a deux saisons: la saison sèche et la saison des pluies. Pendant la seconde, il pleut plusieurs fois par jour, parfois de manière tempestive. Tout un chacun, s’il veut rester un minimum au sec sur son scooter, doit se doter d’un k-way, ou parka, ou poncho, ou ‘raincoat’ [appelle-le comme tu veux].
Si cet acoutrement m’a semblé ridicule au premier abord, je m’y suis très rapidement faite. Et, en y repensant, ils sont quand même assez résistants et durent, à mon avis, 10 fois plus longtemps qu’un parapluie.
Le masque
Pour continuer sur la lancée du scooter et de tout ce de quoi les Vietnamiens se couvrent lorsqu’ils les conduisent, parlons ‘masques’. Deux raisons incitent les Vietnamiens à porter ces masques:
– Pour se protéger du soleil [les Vietnamiens rêveraient d’être blancs comme les Coréens]
– Pour se protéger de la pollution et la poussière inhalées Une protection de la santé au niveau des poumons et de la peau [les UV du soleil vietnamien doivent être plus forts que ceux du soleil français] donc.
Cet article traite d’HCMC, je ne saurais dire ce qu’il en est du reste du Vietnam tant que je ne m’y suis pas rendue.
Tu as voyagé au Vietnam? Tu es expatrié dans ce pays? Tu as remarqué d’autres démarches ‘durables’? Fais-en-nous profiter en laissant un commentaire!
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